Act 2:3-4
Q: "Comment expliquez-vous Actes 2:3-4?"
"Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer." Actes 2:3-4
R: "Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux." v.3
Le mot clef ici est "semblables". Elles n'étaient pas de vraies langues mais plutôt "semblables à des langues". Elles ressemblaient à des "langues de feu". Pour nous qui sommes "païens" (c'est à dire "non-Juifs") cela nous semble assez étrange ou bizarre. Mais n'oublions pas que le salut est venu pour le "Juif premièrement" Romains 1:16. Et pour le Juif le "feu" était un symbol qui représente la présence de Dieu (Exemples: le buisson, Exode 3:2-5; la colonne de feu, 13:21; et le Mont Sinaï en flammes, 24:17). Alors par ce phénomène de "langues, semblables à des langues de feu", Dieu est en train de communiquer entre autres la présence divine du St-Esprit.
De la même façon que ce serait une erreur de s'attendre à ce qu'une "colombe" descende du Ciel lors de notre baptême d'eau comme ce fut le cas lors du baptême de Jésus (Luc 3:22) ainsi en est-il fautif de s'attendre à voir des langues semblables à des langues de feu lorsqu'on est baptisé du St-Esprit. Ce sont des phénomènes unique qui ont comme but de nous signaler un évènement historique dans le Plan de Dieu qui n'est pas a être répetté continuellement.
Deuxièmement, il faut tenir compte des différents styles littéraires qu'on retrouve parmis les 66 livres de la Bible. Par exemple on retrouve de la poésie hébraïque dans les Psaumes, Proverbes, Cantique des cantiques et autres. On retrouve aussi des narratifs comme dans la Genèse, Josué, 1 Samuel, Matthieu et autres. On ne lit pas ces différents styles littéraires ni les interprète de la même façon sinon on aurait des problèmes. Par exemple si on regarde les paraboles. Une parabole ne doit pas être interprèté comme une Epître sinon on devrait conclure que Dieu est méchant lorsque Jésus donne la parabole de "la veuve et le juge" dans Luc 18:1-8. Alors on doit tenir ces lois d'interprètation en ligne de compte lorsqu'on vient aux Actes des Apôtres. Ce livre n'est pas une Epître. L'Epître a comme but de dire à son lecteur, "Voiçi ce que vous devez ou ne devez pas faire...". Mais le livre des Actes est un narratif. Et un narratif n'a pas comme but premier celui d'une Epître, de nous donner des directives à suivre ou des interdits à éviter. Le but d'un narratif est plutôt celui-ci, de dire à son lecteur, "Voiçi comment c'est arrivé en ce temps-là...". Il peut y avoir de bons exemples à suivre mais cela n'est pas son but. Son but est de nous accorder un record historique des évènements qui ont eu lieu. Dans le livre de Josué (un narratif) ils ont fait le tour de la ville de Jéricho pour ensuite la détruire et tuer ses habitants. L'auteur est en train de nous dire ce qui est arrivé. Point. Celui qui lirait ce livre et qui en déduirait que Dieu nous dit aujourd'hui à faire la même chose avec la ville où nous habitons serait coupable d'une fausse interprètation et application du livre de Josué. On pourrait donner encore une foule d'exemples semblables.
Le livre des Actes est aussi un livre de transition historique dans le Plan Souverain de Dieu établit avant la fondation du monde. Dans les Actes on passe de l'Ancienne Alliance à la Nouvelle Alliance. Et comme le début de l'Ancienne Alliance fut marquée par une série de visions, de prodiges et de miracles du temps de Moïse, ainsi en est-il du début de la Nouvelle Alliance avec Jésus et les Apôtres. C'est un temps où Dieu laisse Sa marque de façon absolument remarquable et indéniable. Et c'est exactement ce qu'on voit arriver dans Actes 2. Et plusieurs, même encore aujourd'hui, qui refusent ou agissent par ignorance des lois d'interprètation dont je viens de mentionner ci-haut, font erreur en voulant que ces miracles et phénomènes surnaturels qui se sont passés à la Pentecôte continuent à se répetter encore. La réalité est que le livre des Actes est un record sacré du début d'une nouvelle dispensation dans le programme de Dieu pour ce monde. Mais plusieurs veulent tout simplement continuer à revivre la naissance de l'Eglise.
C'est semblable à des couples qui sont marié depuis 5 ou 10 ans et qui voudraient toujours revivre les émotions et évènements de leurs jours de fréquentations ou "lune de miel". Dieu n'a jamais dit que le mariage était une lune de miel perpétuelle. Il faut avancer, grandir, maturer et bâtir afin de franchir de nouveaux sommets que seuls ceux qui persévèrent ainsi finissent par atteindre. Un autre exemple serait celui de personnes qui ont 30 ou 40 ans et qui pensent continuer à revivre les années libres, irresponsables et parfois même "folles" de l'adolescence. Ce n'est rien de moins que de l'immaturité. Il leur faut avancer, grandir, croître et franchir de nouveaux sommets. De même vouloir revivre les évènements uniques et historiques du premier siècle de l'Eglise équivaut à ne pas vouloir avancer dans le Plan de Dieu. C'était la naissance de l'Église. Faut-il continuer à naître maintenant que cette Église existe déja depuis presque 2000 ans? Non. "Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ." 2 Pierre 3:18 De dire et enseigner qu'on doit continuer à revivre la naissance de lÉglise est une interprètation forcée et prétentieuse du livre des Actes.
"Des langues, semblables à des langues de feu" étaient un acte de Dieu désigné aux croyants Juifs pour leur communiquer que c'était Dieu, le même Jéhovah qu'ont connu leurs ancêtres lors de leurs sortie de l'Egypte, qui était en train de se manifester à l'inauguration de la Nouvelle Alliance prédit par les prophètes et Jésus lui-même.
"Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer." Actes 2:4
1. L'EVANGILE JUSQU'AUX EXTREMITÉS DE LA TERRE
Actes 2 est le récit qui nous raconte l'arrivée surnaturelle du St-Esprit le jour de la Pentecôte à Jérusalem suivant l'ascension du Seigneur Jésus. Cet évènement unique se répettera dans les Actes chaque fois que l'Évangile fera son entrée en terre nouvelle parmis un nouveau peuple. Le phénomène eu lieu à Jérusalem (Actes 2), à Samarie (Actes 10:46) et en terre païenne (Actes 19:6). Voilà les trois seules occasions dans le livre des Actes où il est mentionné que ceux qui furent baptisés du St-Esprit ont parlés en langues. Mais pourquoi?
C'est parce que selon le mandat de Christ au tout début du livre (Actes 1:8) l'Évangile devait pénétrer ces trois endroits: Jérusalem, la Judée, la Samarie et les extrémités de la terre. Puisque le don des langues était le signe de l'arrivée du St-Esprit à Jérusalem (ville Messianique où Jésus règnera durant le Millénium en tant que Fils de David) il était important que ça ce reproduise ainsi lorsque le St-Esprit et l'Évangile faisaient leur entrée initiale et officielle aux autres frontières. Il était aussi très important que ça se produise en présence d'un Apôtre de Christ (à Jérusalem les 12 étaient présent; en Samarie Pierre était présent et en terre lointaine Paul était présent).
Pourquoi était-il important qu'un de ceux qui avaient vu Jésus pendant Son ministère et suivant Sa résurrection soit présent?? Parce que l'Église est "édifée sur le fondement des apôtres" Éphésiens 2:20. Les premiers Apôtres était un groupe unique et sans parallèles. Leur présence contenait la présence et l'autorité du Seigneur lui-même qui les a mandaté. Leur présence lors du phénomène des langues était un symbol qui portait témoignage à l'authenticité de la présence et autorité du St-Esprit en nouvelle terre. Lorsque le phénomène eut lieu une première fois il n'y avait plus besoin que ça se répette encore. L'évènement est semblable à la circoncision physique d'un homme juif ou la fin de notre virginité: une fois faite et accomplit il n'y a plus besoin d'y revenir.
2. DES LANGUES HUMAINES ET CONNUES
Contraire à ce que plusieurs disent et enseignent parmis la majorité des Pentecôtistes et Charismatiques d'aujourd'hui, "les langues" dont Luc parle dans le livre des Actes et "les langues" qui se prononçaient à Corinthe dont Paul parle dans 1 Corinthiens 12-14 ne sont pas le même genre de langues. Les Corinthiens parlaient des langues barbares (1 Cor.14:11) et mystérieuses (14:2). Dans les Actes on retrouve le vrai don des langues qui était le don de parler des langues connues dans le monde dont celui qui parlait en langue n'avait jamais parlé auparavant. Les inconvertis présent l'ont clairement indiqués: "Comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu?" Actes 2:11
De plus, cette manifestation de langues à la Pentecôte a-t-elle eue lieu sans but en soi? Comme le demande Paul, et avec raison, "Et maintenant, frères, de quelle utilité vous serais-je, si je venais à vous parlant en langues, et si je ne vous parlais pas par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie, ou par doctrine?" 1 Corinthiens 14:6. Est-ce que cette manifestation de langues à la Pentecôte à été manifesté simplement pour "impressioner" ou "parler en l'air" 1 Corinthiens 14:9? Ou est-ce que c'est arrivé comme plusieurs le disent aujourd'hui, "pour édifier celui qui parle en langue"?
Selon Actes 2 le but était nul de ceux qui viennent d'être cité. Le but du vrai don des langues, tel que manifesté dans Actes 2, est clairement donné dans 1 Corinthiens 14:22a, "les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants". Et c'est exactement ce qu'on voit dans Actes 2 à la Pentecôte:
1. Les croyants parlent en langues. (Actes 2:4)
2. Les non-croyants en sont témoins et s'interrogent. (Actes 2:5-12)
3. Pierre exerce le don de prophétie en prêchant l'Évangile. (Actes 2:14-36)
4. Les non-croyants réalisent qu'ils sont condamnés devant Dieu et se convertissent. (Actes 2:37-41)
Alors on peut clairement voir comment le don des langues n'a jamais été pour l'édification du croyant mais plutôt pour servir de "signe" pour le non-croyant afin de lui faire réaliser qu'il était sous le jugement de Dieu sans Christ. Réalisant cette vérité les non-croyants qui étaient présent à la Pentecôte ont choisis de cèder à la voix de l'Esprit en se repentant de leurs péchés et se convertissant à Christ. Ça c'est le vrai don et ministère des langues.
GC